Chat domestique et biodiversité : lancement d’une grande enquête participative
Le Muséum national d’Histoire naturelle, en partenariat avec la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères (SFEPM), lance une grande enquête participative sur les liens entre chats domestiques et biodiversité, à travers l’étude des phénomènes de prédation sur la petite faune.
Le chat domestique est l’animal préféré des français, avec plus de 12 millions de représentants dans les foyers. Apprécié pour son autonomie et son indépendance, le chat est également de plus en plus présent dans les milieux naturels. Ses instincts de chasse en font un prédateur éclectique de la petite faune sauvage et doivent nous interroger sur la place qu’il occupe dans des habitats en pleine évolution et sur son rôle dans le fragile équilibre entre proies et prédateurs. Plus globalement, l’étude de la prédation opérée par le chat domestique participe à une meilleure compréhension des écosystèmes, urbains et périurbains notamment, et de leur fonctionnement.
Ce projet permet aux citoyens de participer à l’analyse d’une problématique complexe que sont les relations proies/prédateurs dans l’environnement. Il leur est proposé de décrire les comportements de leur chat et de rapporter des observations sur leurs actions de chasse à proximité du foyer. C’est sur le portail internet dédié qu’il est désormais possible d’apporter librement des informations sur le régime alimentaire de son animal domestique, sur les proies capturées et ramenées au domicile, mais aussi de communiquer plus simplement des observations aléatoires de faits de prédation.
Tous les témoignages, même les observations les plus ponctuelles, sont les bienvenus sur l’interface de saisie participative. L’outil laisse largement la possibilité aux novices de contribuer, en proposant des interfaces de saisie simples et la possibilité de soumettre des photographies. Outre une saisie destinée aux visiteurs, un accès via des comptes individuels permet aux observateurs d’associer des données à un foyer ou à un animal préalablement décrit et de venir alimenter régulièrement leur carnet de terrain. À terme, un travail plus approfondi sera mis en œuvre par le Muséum et ses partenaires sur la notion de compatibilité entre faune sauvage et domestique, à travers, par exemple, la promotion de mesures simples pour limiter la prédation dans les jardins.