Diamant (portrait) de l'impératrice Marie-Louise d’Autriche
Ce diamant est très particulier car il est constitué d’une lame assez fine de diamant, de quelques millimètres seulement, mais très étendue, d’environ 1,5 cm de haut et de 1,2 cm de largeur.
Une rangée de facettes décore son pourtour, à la manière d’un miroir vénitien. Sa limpidité est parfaite, d’autant qu’il est absolument incolore. Ces caractéristiques font que cette gemme était le dixième diamant le plus prisé des joyaux de la couronne de France sous Napoléon 1er. L’Empereur l’acquit en 1811 pour sa seconde épouse, Marie-Louise, fille de l’empereur d’Autriche et petite-nièce de Marie-Antoinette.
Le diamant, de plus de 9 carats, était associé à un second, légèrement moins imposant, taillé de la même manière et pesant 6,7 carats. Les deux diamants plats étaient montés sur des bracelets sertis de brillants : ils sont dits « portraits » car on pouvait glisser un portrait miniature, visible en transparence.
Malgré l’absence de tableaux représentant l’impératrice avec ce bracelet, le poids important du diamant et surtout son exceptionnelle transparence pourraient suggérer qu’une miniature de l’Empereur y était insérée à revers. Le bracelet a été démonté, hélas, et revendu par la France en 1887, tout comme le second diamant portrait et son sertissage.
François Farges