![Vélins du Muséum national d'Histoire naturelle MNHN / Dist. RMN - T. Querrec](/system/files/styles/16_10_highest/private/2022-10/Sans-titre-1-R%C3%A9cup%C3%A9r%C3%A9.jpg.webp?itok=XsaT6dFp)
Événement
Les vélins du Muséum s’exposent au château de Versailles
L’exposition consacrée à Louis XV qui s’ouvre à Versailles met en lumière la prestigieuse collection de peintures d’histoire naturelle enrichie sous son règne, conservée au Muséum depuis près de quatre siècles.
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Louis XV, roi de France, Hyacinthe Rigaud, 1730
© RMN - GP Château de VersaillesÀ l’occasion du tricentenaire du couronnement de Louis XV, le château de Versailles met à l’honneur ce monarque surnommé « le Bien-Aimé » qui est aussi un des plus méconnus. L’exposition Louis XV, passions d’un roi nous invite à découvrir sa vie intime, ses goûts et ses passions, parmi lesquelles les sciences et la botanique occupent une place de choix.
L’exposition présente une sélection exceptionnelle de vélins issus de la collection royale, aujourd’hui conservée au Muséum. À la fois objets d’art et de science, ces œuvres fragiles illustrent les plantes exotiques rapportées à la gloire du souverain et témoignent de la grandeur du royaume.
Initiée dès le début du XVIIe siècle par Gaston d’Orléans, la collection royale de vélins s’est considérablement enrichie sous le règne de Louis XV (1710-1774).
Tentative encyclopédique d’enregistrement de la diversité de la nature, les vélins rassemblés par famille de plantes ou d’animaux sont alors un instrument scientifique autant qu’un outil de diffusion et d’enseignement. Ils sont, aujourd’hui encore, une référence pour l’illustration scientifique.
![Dessin d'un plant de goyaves jaunes, feuilles et fleurs à différents stades.](/system/files/styles/medium/private/2022-10/psidium_pyriferum_claude_aubriet_1665_1742_c_mnhn_t_querrec_rmn.jpg.webp?itok=7_8NXw5w)
Guaiava, Clus, Hist, App 1. Psidium pyriferum (Linné) Inde - Entre 1707 et 1742 - Gouache sur vélin - Environ 46 x 33 cm - Muséum national d’histoire naturelle, Collection des vélins, portefeuille 51, folio 50.
MNHN / Dist. RMN - T. Querrec![](/system/files/styles/medium/private/2021-07/MNHN_OA912_web.jpg.webp?itok=qk90z5PX)
Frédéric Scalberge, « Jardin du Roy pour la culture des plantes médicinales à Paris », 1636, gouache sur vélin, 55x72 cm, OA 912
MNHNDu Jardin royal au Muséum d’histoire naturelle
L’histoire de la collection de vélins traverse celle du Jardin des Plantes de Paris, d’abord Jardin royal des plantes médicinales puis Muséum d’histoire naturelle après la Révolution.
Ancêtre du Jardin des Plantes de Paris, le Jardin royal des plantes médicinales est créé au début du XVIIe siècle pour former les futurs médecins et apothicaires.
Il devient un lieu privilégié d’observation et d’étude de la nature, où s’acclimatent les espèces exotiques ramenées des différents voyages. C’est ici que nombre de peintres naturalistes puisent leurs sujets pour illustrer la diversité végétale, et notamment réaliser les vélins de la collection royale.
La collection de vélins jusqu’alors conservée à Versailles y est transférée en 1793, lorsque le jardin devient Muséum d’histoire naturelle. Elle continuera d’être très largement enrichie jusqu’au XXe siècle et classée selon la nomenclature binominale de Car Von Linné.
L’art au service des sciences naturelles
Pour servir au mieux leur vocation scientifique, les vélins sont exécutés selon des normes stylistiques et techniques précises auxquelles sont initiés, au fil des siècles, les peintres en charge de la collection. Les spécimens sont représentés seuls, d’après nature, et dans un encadrement réalisé à la feuille d’or.
Deux peintres naturalistes signent la plupart des vélins réalisés sous le règne de Louis XV : Claude Aubriet, peintre du roi pour la miniature de 1707 à 1742, et Madeleine Basseporte, titulaire de la fonction de 1742 à 1780. Logés au Jardin des plantes, ils ont l’un et l’autre réalisé plusieurs centaines de vélins pour la collection.
Ananas, cactus, aloès ou encore bananier : les artistes peignent de nombreuses plantes exotiques acclimatées à Versailles ou au Jardin du roi. Ces spécimens jusqu’alors inconnus sont autant de nouvelles espèces à collectionner.
Découvrez en images quelques vélins remarquables choisis pour l’exposition :
Qu’est-ce qu’un vélin ?
Il s’agit d’une peau de veau mort-né travaillée pour donner un parchemin très blanc, fin et transparent, souple et léger. L'artiste compose, sur ce parchemin préalablement enduit, son dessin qu'il met ensuite en couleurs, selon une technique particulière d'aquarelle.
Pour aller plus loin
La collection des vélins du Muséum compte près de 7 000 illustrations représentant fleurs et animaux.
En savoir plus sur la collection de vélins du Muséum
Bibliographie :
Les Vélins du Muséum national d’Histoire naturelle
Sous la direction scientifique de Pascale Heurtel et Michelle Lenoir
Coédition Muséum - Citadelles & Mazenod
À travers 800 planches de la collection, cet ouvrage exceptionnel retrace l‘histoire des vélins.
Dépôt légal : 2016
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