Collection des Amphibiens

La collection des Amphibiens du Muséum figure parmi les collections les plus importantes dans le monde.

Présentation

Les amphibiens se sont affranchis du milieu aquatique il y a plus de 380 millions d’années. Trois ordres sont reconnus parmi les amphibiens actuels : les anoures (crapauds, grenouilles et rainettes), les urodèles (tritons et salamandres) et les gymnophiones.

La collection des amphibiens du Muséum est riche de quelque 150 000 spécimens, appartenant à 3 424 espèces des 8 240 connues et compte 2 300 spécimens porte-nom. Elle se compose majoritairement de spécimens conservés en fluide, mais inclut également des squelettes.

Certains spécimens ou échantillons demandent des modes de conservations particuliers comme les tissus pour les analyses génétiques, les préparations anatomiques ou les collections de larves (têtards). La collection d’amphibiens est entreposée dans la zoothèque.

Les catalogues de cette collection sont en majorité informatisés et la base de données est accessible sur le site de la base de données de collections du Muséum et sur le site de GBIF.

Historique

Quand Duméril et Bibron publient les volumes VIII et IX de L’Erpétologie générale (1841-1854), la somme des connaissances présentée sur les amphibiens est basée quasi entièrement sur les collections du Muséum. Les spécimens mentionnés ont été collectés par les voyageurs naturalistes qui partaient avec les grandes explorations maritimes françaises et ont réuni un ensemble unique de spécimens.

Ainsi, cette collection historique comporte des spécimens de tous les continents. Les spécimens de la première moitié du XXe siècle sont essentiellement des représentants de la faune des anciennes colonies françaises (Afrique, Madagascar, Indochine). Les spécimens plus récents proviennent plus généralement de Guyane et d’Asie du Sud-Est.

Activités

La collection des amphibiens est un outil scientifique servant à la recherche, à l’enseignement et à l’expertise. Certains spécimens sont présentés lors d’expositions au Muséum ou dans d’autres institutions françaises ou internationales.

Ces spécimens sont l’objet d’études de taxonomie et de systématique, mais aussi d’études de paléontologie, d’écologie, d’épidémiologie ou d’anatomie. Les chercheurs, nationaux et internationaux, ont accès à la collection soit dans le cadre de visites au Muséum, soit par prêt. Les spécimens de la collection font l’objet de publications scientifiques, incluant notamment la description d’espèces nouvelles.

La gestion des collections demande un travail perpétuel. Même si l’informatisation des catalogues historiques est achevée, la vérification et la finalisation des informations ainsi que la mise à jour taxonomique se poursuivent. Cela concerne en particulier les données sur les spécimens porte-nom, qui doivent être mises à disposition de la communauté scientifique internationale.