Figurine en terre cuite dogū
Le Jōmon se caractérise aussi par l’abondante production de figurines en argile cuite, auxquelles les archéologues ont donné le nom de dogū qui signifie « poupées de terre ». Ces dernières avaient sans doute une signification rituelle en relation avec le culte de la fécondité.
L’apparition de la céramique marque l’avènement de la période Jōmon (entre – 1 000 et – 400 av. J.-C.), laquelle tire son nom des motifs obtenus par impression de cordes qui ornent les céramiques de l’époque.
L’ère glaciale ayant pris fin il y a 10 000 ans, c’est-à-dire après le début de la période Jōmon, le Japon jouit alors d’un climat doux favorable aux activités de chasse, de pêche et de cueillette. Les habitants qui se sédentarisent à cette époque vivent ainsi de la chasse, de la cueillette, de la pêche, mais ils ignorent l’agriculture et l’élevage. Ils maîtrisent le tressage de paniers afin de pouvoir ramasser châtaignes, noix et glands.
L’invention de la céramique permet de cuire les aliments, cette cuisson facilitant leur assimilation et la destruction d’éventuelles bactéries. Ceci a entraîné un accroissement du nombre de plantes et d’animaux consommés qu’il est à présent possible de cuire, de conserver et de stocker, ce qui favorisa peut-être la sédentarité.
Jacqueline Léopold