Pourquoi appelle-t-on la Terre la planète bleue ?
Les océans recouvrent plus de 70 % de la surface de la Terre. C’est cette couverture océanique qui donne en partie sa couleur à notre planète.
Le nom de « planète bleue » a été donné à partir des premières images de la Terre vue de l’espace, dont la plus célèbre « Blue marble » date du vol Apollo en 1972 1.
En raison de sa distance unique avec le soleil – ni trop proche, ni trop éloignée - la Terre est la seule planète capable d’accueillir l’eau dans tous ses états : liquide, glacée, gazeuse. Elle est d’ailleurs l’unique planète du système solaire sur laquelle se trouve encore de l’eau à l’état liquide, une condition indispensable à la vie sur Terre.
- 1Patrick DE WEVER, Le Beau Livre de la Terre, Dunod, 2014, p.368
Qu'est-ce qu'une planète ?
L’eau salée représente 97 % de l’eau sur la Terre. 2 % se trouve sous forme de glace et 1 % représente de l’eau douce*.
Mais alors pourquoi la mer est-elle bleue ?
Ce qui donne sa couleur à la mer est essentiellement dû à l’absorption de la lumière du soleil.
Lorsque le rayonnement solaire percute la surface de l’eau, le spectre lumineux se décompose. Les longueurs d’ondes les plus élevées correspondant au rouge et au jaune sont les premières à être absorbées par les molécules d’eau. Puis c’est au tour du vert, de telle sorte qu’il ne reste que du bleu 2. Ce processus s’appelle l’absorption sélective.
Le bleu est la couleur qui met le plus de temps à être absorbée (il faut atteindre la centaine de mètres pour trouver un noir complet) et demeure donc la seule couleur dominante en surface, qui peut être réfléchie.
- 2Patrick DE WEVER, Le Beau Livre de la Terre, op. cit., p.14.
La Terre n’a pas toujours été bleue…
Paul Eluard avait sans doute vu juste en disant que « la Terre est bleue comme une orange ». En effet, aux premiers âges de la Terre, la planète devait ressembler à une boule de magma incandescent sans le halo bleu de son atmosphère oxygénée 3.
Depuis, l’ensemble de la Terre poursuit son processus de refroidissement, à une échelle dont on ne saurait aujourd’hui dater la fin avec précision.
- 3Patrick DE WEVER, Le Beau Livre de la Terre, op. cit., p.5
Article rédigé en avril 2022. Remerciements à Patrick De Wever, géologue, professeur émérite au Muséum national d'Histoire naturelle, pour sa relecture et sa contribution.
* Bruno DAVID, À l’aube de la 6e extinction, Grasset, 2021, p.74.