Vivre avec les rhinocéros : préserver pour l’avenir
Quel avenir pour la protection des rhinocéros ? Découvrez notre reportage sur les actions de préservation menées au sein de la réserve de Borana au Kenya.
Vivre avec les rhinocéros
© MNHNPlus gros mammifère terrestre après l’éléphant, le rhinocéros est encore victime de la dégradation de son habitat et du braconnage. Les rhinocéros blancs présents en Afrique ont frôlé l’extinction dans les années 1980, avant que certains pays n’initient une politique de sauvetage de l’espèce, en menant notamment des programmes de réintroduction.
Les clés de la réussite pour sauver une espèce sont chez les populations locales.
Alexis Lecu, directeur scientifique du Parc zoologique de Paris
Outre les milices qui luttent au quotidien contre le braconnage, ou encore les démarches d'écotourisme, il faut adopter une vision à long terme qui prépare les générations futures à être des protecteurs de la faune sauvage.
Comme pour nombre d’espèces, la protection des rhinocéros passe par des actions à la fois locales et globales : il faut autant que possible préserver l’habitat et le milieu naturel des individus (conservation in situ), et contribuer à la reproduction ex situ pour le maintien de l’espèce, dans sa diversité génétique.
Avec l’ONG Save the Rhino International, le Parc zoologique de Paris soutient depuis plusieurs années des actions de préservation des rhinocéros blancs au sein de la réserve de Borana au Kenya, qui impliquent les populations locales. Il s’agit notamment de faire connaître la faune sauvage, de transmette des méthodes d’agriculture éco-responsable et de contribuer au suivi détaillé des animaux de la réserve.
Le Parc zoologique contribue également à la reproduction ex situ du rhinocéros blanc dans le cadre du Programme européen pour les espèces menacées (EEP). En 2014, il accueillait deux mâles rhinocéros blancs, rejoints en 2024 par deux femelles.
Réalisation
Un reportage réalisé par Sébastien Pagani et Éva Boissonnade-Boyer. Une production du Muséum national d'Histoire naturelle, 2024.